SAINT-GÉNIÈS-DE-COMOLAS Le réseau Femmes des territoires s’implante
Le réseau d’entraide des femmes qui souhaitent entreprendre s’implante dans notre département, et plus précisément dans le village de Saint-Géniès-de-Comolas, dans le Gard rhodanien.
Une réunion de présentation s’est tenue ce jeudi soir au foyer communal devant une bonne vingtaine de femmes, et un homme, le maire Olivier Jouve, venu accueillir ce nouveau réseau. Nouveau car « il a commencé en novembre dernier, explique la directrice générale du réseau Céline André. Il a pour but de s’implanter dans différentes communes, dans les grandes villes mais aussi dans les petites villes où il n’y a pas forcément de réseau. »
Et même dans les villages, comme Saint-Géniès-de-Comolas. La raison de l’implantation ici tient à Mélanie Belkaiss, originaire du village où elle est revenue l’année dernière après une reconversion professionnelle. Désormais naturopathe, elle a « envie d’apporter (sa) pierre à l’entrepreneuriat féminin. »
C’est tout le but de ce réseau qui est national depuis un peu moins d’un an donc, mais qui a six ans d’existence en Bretagne sous le nom de Femmes de Bretagne. Fondé par Marie Eloy, il a été « pensé comme un outil digital de mise en lien des femmes porteuses de projet, entrepreneuses en activité, salariées en transition et même étudiantes et retraitées », retrace Céline André. Les femmes du réseau s’entraident en ligne, puis organisent des rencontres avec des ateliers par exemple.
Et ça prend : le réseau se développe rapidement au pays de la galette-saucisse, et remporte un appel à projet de la Fondation Entreprendre, qui lui permet de se développer à l’échelon national sous le nom de Femmes des territoires. Aujourd’hui, il compte « 7 000 membres, 40 villes et 50 événements par mois », avance Céline André, autour « des valeurs d’entraide et de bienveillance », ajoute-t-elle.
« Que nous devenions toutes plus visibles »
Pourquoi un réseau exclusivement féminin ? « Parce qu’entre nous la parole n’est pas la même », répond Céline André, tout en affirmant que Femmes des territoires « n’est pas un réseau féministe. » Une autre raison est aussi à chercher dans la nature des entreprises dirigées par des femmes : « nous avons souvent de très petites entreprises, on travaille seules de chez nous, il y a un isolement », affirme-t-elle. Le réseau permet de rompre cet isolement, que ce soit en ligne, via les ateliers notamment, ou en présentiel.
L’idée également est « que nous devenions toutes plus visibles », ajoute Mélanie Belkaiss. Et, même si c’est plus compliqué en situation de crise sanitaire, de mettre une dose de convivialité. À Saint-Géniès, c’est pour tout de suite ou presque : une première rencontre est prévue pour le jeudi 17 septembre dans un lieu encore à fixer, et trois ateliers, autour du développement d’un projet d’entreprise, de la prise de parole en public et de la communication sur les réseaux sociaux, sont d’ores et déjà programmés pour respectivement le 13 octobre, le 21 novembre et le 12 décembre.
« Vous allez être dans l’action, soyez fières de vous », lancera la gérante du cabinet A2 Perspectives Lydia Bouziane, venue témoigner et encourager ses paires. Notez que l’adhésion à ce réseau coûte 60 euros à l’année, ce qui permet d’accéder à tout ce qu’il propose, et que les six premiers mois sont gratuits.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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