Ce n’est donc pas un hasard si la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU), qui a récupéré la compétence des pistes de défense de la forêt contre les incendies (DFCI), a priorisé la piste Y62, qui contribue à protéger le village, dans le cadre de son plan de lutte contre les feux de forêt. « Un plan très ambitieux, avec environ un million d’euros sur les trois ans à venir », avance le président de la CCPU Fabrice Verdier ce vendredi matin sur place.

La CCPU gère pas moins de 234 kilomètres de DFCI. Elle a consacré 300 000 euros cette année, avec une aide d’environ 80 % du Département et de la Région, à leur entretien et à leur mise aux normes. « Cette année, 32 kilomètres de pistes sont concernés », précise Dominique Serre, le vice-président de l’intercommunalité chargé de cette question. C’est dans ce cadre que des travaux ont été menés à Saint-Maximin dernièrement.

Ainsi, la bande de roulement a été reprise sur 4 à 6 mètres de largeur en fonction de la catégorisation de la piste, une bande de 10 mètres de chaque côté de la piste a été débroussaillée et les arbres situés dans cette bande ont été élagués. Par ailleurs, quatre barrières ont été posées aux différentes entrées de la piste pour éviter les intrusions d’engins motorisés, qui sont interdits sur les pistes pour ne pas les dégrader. « C’est très important pour les pompiers, pour mettre le personnel et les véhicules en sécurité », affirme Philippe RIchaud, conseiller municipal à Saint-Maximin et sapeur-pompier dans le civil.

« Mailler le territoire »

L’idée de ces pistes est de « mailler le territoire », résume Fabrice Verdier, pour permettre aux pompiers et à l’Office national des forêts d’intervenir rapidement et efficacement en cas de départ de feu dans les massifs. Pour ce faire, les pompiers mettent en place l’été « un dispositif préventif dimensionné au jour le jour en fonction de la météo avec 2 à 4 camions disposés près des massifs forestiers, pour améliorer le maillage des casernes et avoir une meilleure vitesse de réponse », rappelle l’adjointe du chef de la caserne d’Uzès, Émilie Chambonnet. Un dispositif qui perd en efficacité sans des DFCI utilisables par les pompiers.

L’entretien et la normalisation des DFCI rentre dans un plan plus global, dans lequel on retrouve la sensibilisation de la population. « On fait tout pour protéger ce massif, pose le maire de Saint-Maximin, Henri Arqué. Chaque année nous faisons de la communication sur les obligations légales de débroussaillement, et nous avons validé il y a peu de temps notre Plan communal de sauvegarde. » Une réunion publique doit se tenir en septembre, et entretemps, la commune a investi dans une application qui permet de communiquer en temps réel avec la population. Pour protéger au mieux contre les incendies, « mais on parle aussi des inondations, nous avons deux ponts submersibles sur la communes que nous voulons mieux sécuriser », avance Philippe Richaud. Les risques majeurs, c'est toute l'année.