FAIT DU SOIR Un habitat alternatif plus vertueux et tourné vers le vivre-ensemble à Sanilhac-Sagriès
Petit à petit, le projet d'éco-quartier à l'est de Sanilhac-Sagriès avance. Ce mardi, des contrats de prêts garantis ont été signés par la coopérative d'habitants Geckologis, avec la communauté de communes Pays d'Uzès, le Département, la commune et le prêteur, la Caisse d'épargne, qui trouve "l'initiative exemplaire".
Ces contrats de prêt concernent 11 logements sociaux très basse consommation qui seront construits dans la commune probablement pour l'été 2022 pour environ 3 millions d'euros. "Geckologis est la première coopérative d'habitants qui s'installe dans le Gard. C'est un projet de 11 logements réunis en trois bâtiments distincts auxquels vient s'ajouter la Kasanou, un petit établissement recevant du public géré associativement par les habitants", introduit Catherine Lesèvre, une future résidente.
La coopérative d'habitants s'est tournée vers Sanilhac après avoir entendu parler d'un projet d'habitations écologiques porté par la municipalité et notamment par le maire de l'époque, Guy Crespy. "En septembre 2017, la commune a décidé de porter elle-même le projet d'éco-quartier du Vedel et d'y inclure notre projet d'habitat participatif", précise Catherine Lesèvre. C'est l'architecte Yves Perret, spécialisé dans ce type de construction participative, qui chapeaute le projet. Les travaux des 11 logements Geckologis ont commencé en mars et les 11 logements ont trouvé leurs familles.
L'idée étant de vivre autrement, avec des espaces de vie communs comme les chambres d'amis, les buanderies, les ateliers, jardins partagés... "Ce projet de Geckologis nous convenait bien alors on l'a accepté", indique le maire, Denis Veyrunes. En effet, en plus d'être tournés vers le vivre ensemble, les 11 logements se veulent le moins impactants possible sur l'environnement : matériaux biosourcés, bâtiments bioclimatiques en ossature bois, économes en énergie avec une centrale photovoltaïque...
De nouveaux types de logements pour attirer les familles et rééquilibrer une démographie vieillissante
"Ce projet allie une forte plus-value environnementale et sociale. On retrouve des personnes retraitées, à mobilité réduite, de tout horizon, de tout âge... Depuis plus d'un an, on pâtit de ce manque de lien avec les autres à cause de la crise, alors ce genre de projets permet de vivre ensemble de manière plus étroite", rebondit Bérengère Noguier, élue départementale du canton.
Avec les logements sociaux portés par la Semiga, il y aura au total dans cet éco-quartier 31 logements. "C'est bien pour nous car en ce moment, nous sommes en perte d'élèves. On est juste à la limite de perdre encore une classe à l'école", raisonne le maire, qui voit dans ce projet l'occasion de raviver l'attractivité de la commune. Un argument confirmé par Fabrice Verdier, président de la CCPU : "Le territoire est un peu vieillissant. C'est sympa l'économie résidentielle mais un territoire qui vit bien, c'est un territoire qui est équilibré démographiquement. L'attractivité est importante et il faut résoudre ce problème par l'offre de logements à loyer modéré ou de l'accession sociale à la propriété."
Convaincue de la pertinence de la proposition, la communauté de communes pourra accorder ce type de garantie à des projets du type une fois par an, à hauteur de 25% avec un plafond à 300 000 €. Et Denis Bouad, ancien président du Département, espère bien que ce projet "fera effet boule de neige dans tout le Gard". Et trouvera éc(h)o dans les quartiers...
Marie Meunier
Plus d'infos à collectif@geckologis.org ou sur le site internet www.geckologis.org.
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