LIRAC Les écoliers prennent soin de leur cours d'eau et replantent des végétaux
C'est au niveau du lavoir de Lirac que le Nizon prend sa source. Depuis le début de l'année, des travaux sont menés pour renaturer le cours d'eau sur 1,4km linéaire. Les écoliers du village ont participé à la dernière étape du chantier en plantant des végétaux hélophytes, c'est-à-dire qui poussent immergés dans l'eau.
Ce cours d'eau, transformé par les hommes, bénéficie d'importants travaux depuis début 2024 pour retrouver sa forme du passé. Il a d'abord fallu terrasser, puis aménager les berges en pente plus douce, traiter les cannes de Provence, refaire le pont de la Condamine... Il y en a pour plus de 860 000 € de travaux financés à 50 % par l'Agence de l'eau, à 20 % par la région Occitanie, 10 % par le Département et 20% par l'Agglomération du Gard rhodanien via le syndicat ABCèze.
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Le chantier est quasiment terminé, la dernière phase consiste à planter des végétaux. Cela va avoir pour effet de stabiliser les berges grâce aux racines et donc de limiter l'érosion, de participer à l'autoépuration de l'eau ou encore de redéfinir un habitat pour plusieurs espèces aquatiques ou terrestres. Plus de 3 000 plantes hélophytes ont été plantés les pieds dans l'eau durant le chantier. Ce lundi, une vingtaine de CM1 et CM2 de l'école de Lirac se sont rendus au Nizon pour eux aussi en mettre en terre quelques centaines. "À travers cette action, on veut faire prendre conscience aux enfants de l'importance du patrimoine et du cours d'eau du village pour qu'ils y soient attachés à l'avenir et fassent tout pour le sauvegarder", explique le maire de la commune, Cédric Clemente.
Le Nizon, lieu d'expérimentation pour la fibre de chanvre
Les enfants ont donc mis la main à l'ouvrage, accompagnés par Boris Brunelin, technicien de rivière chez ABCèze, et par l'entreprise Geco. Cette dernière s'occupe de renaturer les berges du Nizon, grâce aux techniques de génie végétal. Les équipes mobilisées sur place ont notamment créé des fascines tout le long du pied de berge, fixées à l'aide de piquets. La méthode va aider à stabiliser la terre le temps de l'enracinement. De grandes toiles de coco ont été apposées au sol pour parer le risque d'érosion.
La société Geco, basée à Laudun-l'Ardoise, mène également à Lirac une expérimentation en utilisant à deux endroits non pas des toiles de coco mais de la fibre de chanvre hydroliée. "On teste la température au sol avec ou sans géotextile. On a relevé entre 5 et 6 degrés plus chaud sans le géotextile", atteste Laurent Rey, conducteur de travaux pour Geco. Un peu plus loin, la fibre de chanvre a été apposée pour tester son efficacité dans un processus de renaturation. Peut-être que Lirac sera un des points de départ de cette alternative française aux toiles de coco qui sont importées de pays comme l'Inde ou le Sri Lanka ?