MIDI VILLAGES Un nouveau sentier chargé d'histoire à Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille
Samedi dernier, le 17 septembre, la commune de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille a profité des animations organisées dans le cadre des Journées européennes du patrimoine pour inaugurer, devant une assistance fournie, un tout nouveau sentier d'interprétation... patrimonial.
Malgré une matinée venteuse, près de 200 personnes ont assisté à l'inauguration d'un sentier d'interprétation patrimonial à Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, petite perle cévenole nichée à quasi-égale distance d'Alès et d'Anduze. En costume d’apparat qu'il arborait à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, le maire, Guy Manifacier, a introduit cette cérémonie avec une réplique de circonstance : "Oyez oyez braves gens, bienvenue à Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille !"
Et l'édile agrifolien de contextualiser : "Voilà quatre années que nous travaillons sur ce projet de sentier patrimonial. L’idée est venue d'une association de la commune, l’Aigrefeuille, qui comprend en son sein des passionnés d’histoire." Coûteuse (60 000 euros), l'élaboration de ce sentier d'interprétation patrimonial long de cinq kilomètres a trouvé sa concrétisation dans la mutualisation des moyens. Le Parc national des Cévennes, "un partenaire de tous les instants pour nos travaux" dixit le maire, les archives départementales du Gard, l’Europe via le fonds Leader, la région Occitanie et le département du Gard ont il est vrai oeuvré financièrement ou d'un point de vue pratique à sa naissance.
Savoir où on met les pieds
C'est à l'agglomération d'Alès, représentée ce jour par son président, Christophe Rivenq, qu'est revenue la maitrise d'ouvrage et l'installation d'une trentaine de panneaux qui agrémentent le parcours d'éléments naturels, patrimoniaux et historiques. "C'est un sentier de plus parmi le réseau de 2 000 kilomètres que gère l’Agglo depuis qu'elle a décidé de prendre dans ses compétences les sentiers de randonnée", a fait savoir Christophe Rivenq, parlant d'un "choix politique logique".
Et d'insister : "Ce sentier permettra à celui qui l'empruntera d'apprendre à découvrir la nature, ses richesses et les dangers qui la menacent. Mais aussi l’histoire des guerres de religions, même si ce n'est pas ce que le territoire a fait de mieux. C'est important pour les touristes qui viennent de plus en plus nombreux sur notre territoire de savoir où ils mettent les pieds."
Sur la même longueur d'ondes, "l’avenir est une porte, le passé en est la clé", avait indiqué Guy Manifacier, citant Victor Hugo. La conseillère départementale Isabelle Fardoux-Jouve ne disait guère autre chose : "Ces sentiers permettent de mieux comprendre où on est, de s’ancrer." Ils seraient le symbole d'une "ruralité moderne" propre au territoire selon la conseillère régionale Aurélie Genolher. Après avoir studieusement écouté les discours des élus, certains spectateurs, vêtus d'une tenue sportive et de baskets, se sont laissés tenter par une découverte du sentier dans son intégralité. Deux parkings permettent d'y accéder facilement, celui de la Place de la mairie et celui du lieu-dit le Ranc.
Corentin Migoule