Le festival FlamencA d'Arles est de retour pour une 7ème édition. Après une soirée d'ouverture réussie avec plus de 1000 personnes réunies mardi 30 juillet au sein du théâtre antique, spectacles de chant, danse et musique vont se succéder jusqu'au 15 août dans différents lieux de la ville. 

Des propositions artistiques conçues pour le festival

"Le flamenco est de très loin la musique traditionnelle la plus riche au monde, parce qu’elle est composée de plus de cinquante styles différents de chants et de danses", souligne José Manrubia, président de l'association organisatrice, Flamenco en Arles. "Nous proposons tout le temps un métissage entre artistes espagnols, français, gitans, non gitans. Nous tenons beaucoup à cela parce que le flamenco est né de la rencontre entre cultures."

Chaque soir, le public assiste à un spectacle unique, créé sur mesure pour le festival. Le festival organise des rencontres entre plusieurs artistes et leur fait des propositions artistiques. "Ils acceptent, même si souvent, cela change un peu du répertoire qu’ils ont l’habitude d’interpréter."

L'association est également très attachée au fait de proposer des soirées présentant un flamenco accessible, populaire, et d'autres, présentant un flamenco plus savant, à destination des aficionados. "Dans l'esprit des gens, le flamenco sonne un peu comme étant un style populaire alors qu'il a mille facettes. Nous souhaitons donc toutes les présenter", explique Nathalie Rafaela Duran, vice-présidente de l'association.  

Présenter des artistes émergents

FlamencA, c'est aussi un festival qui présente des artistes prometteurs. "Une fédération d'environ 400 associations qui défendent le vrai flamenco en Espagne donne un prix aux artistes qu'elle considère comme étant de futures grandes stars du flamenco. Deux femmes ont été lauréates l'année dernière, et nous les avions présentées lors de notre festival", raconte par exemple José Manrubia. 

Plusieurs artistes émergents programmés cette année viennent également d'obtenir des prix, comme Jésus Castilla ou encore Consuelo Haldon, une chanteuse seulement âgée de 17 ans, qui se produira pour la première fois hors d'Espagne, mardi 6 août, dans le Temple de la Rotonde. 

Comme chaque année, une soirée intitulée "La nuit des prodiges" est proposée afin de faire découvrir de très jeunes artistes. Programmée le 15 août au sein du théâtre antique, cette soirée de clôture mettra en avant une jeune chanteuse âgée de 16 ans, qui revient pour la deuxième année, ainsi qu'un danseur du même âge, avec une proposition artistique accompagnée par des artistes plus âgés. Lors de cette même soirée, le festival présentera un très jeune guitariste gitan français, qui jouera pour la première fois sur scène. Pepe Gomez est tout juste âgé de 12 ans. 

"Nous mettons souvent des artistes de grande maturité, connus, reconnus, avec des artistes émergents. Ce mélange fonctionne très bien car les jeunes arrivent avec leur spontanéité, leur dynamisme et les plus anciens avec leur maturité. C'est toute la philosophie du festival", se réjouit le président.

50 % d'artistes féminines

FlamencA s'engage également à présenter autant de femmes que d'hommes, d'où le nom donné à ce festival. 

Comme chaque année, des expositions sont aussi présentées au sein de la Galerie huit Arles. Il s'agit cette année d'une double exposition des oeuvres de José Manrubia et de photographies. Elle est réalisée en partenariat avec l'association Orphéos, qui essaie de réintégrer des femmes victimes de violences par l'intermédiaire de la danse flamenco et de la médiation équine. 

Beaucoup de soirées sont d'ores et déjà complètes. Informations et réservations sur le site du festival, ou auprès de l'Office de tourisme Arles Camargue.