Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 02.02.2024 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 2870 fois

FAIT DU JOUR À quoi ressemblera le futur quartier de l'Arnède Haute à Remoulins ?

Priorité aux mobilités douces.

- Plan d'architecte.

Avec la création de ce nouveau quartier dit de l'Arnède Haute, Remoulins sera dotée d'une nouvelle offre d'une centaine de logements diversifiés. Sa population devrait ainsi augmenter de 25 %, soit environ 500 habitants supplémentaires. Mais quel projet d'aménagement a été retenu sur ce site d'une superficie de 4,6ha, aujourd'hui en friche ?

C'est un projet de longue date, une réflexion lancée avant même le début du mandat de Nicolas Cartailler qui n'a jusque-là jamais abouti. Plan de prévention des risques d'inondation et zéro artificialisation nette... Ce terrain d'une superficie de 4,6ha représente une des dernières ressources foncières permettant d'accueillir des habitants supplémentaires, plus 25 % d'après les estimations du maire. S'ajoute un plan de rénovation des logements existants engagé dans le cadre de l'OPAH-RU, sur neuf communes de l'intercommunalité, dont Remoulins.

>> À relire : REMOULINS. Lutte contre l'insalubrité et la précarité énergétique : un plan d'actions se prépare.

Ce dossier, concernant la création d'un nouveau quartier dans l'est remoulinois a fait l'objet il y a plus d'un an, d'une procédure de mise en concurrence dans le cadre d'une concession d'aménagement. Neuf candidats y avaient répondu, il ne pouvait en rester qu'un. Le groupe Rambier Immobilier, créé en 1969, dont le siège est basé à Montpellier, a remporté ce marché, lequel s'engage dans la durée, jusqu'à assurer un service après-vente au-delà des délais légaux. "On savait ce qu'on voulait, ce projet répond à notre cahier des charges en termes de qualité architecturale et environnementale", explique le premier édile remoulinois.

Le traité de concession a été signé le 23 janvier, en présence du maire de Remoulins, Nicolas Cartailler, de son adjointe en charge de Aménagement, urbanisme et revitalisation, Élisabeth Viola, Jean-Pierre Rambier, fondateur du groupe Rambier, de son directeur général associé Romain Simard et l'arhcitecte Raphaël Carbonneau de l'agence Robin & Carbonneau. • Stéphanie Marin

La signature du traité de concession a eu lieu le mardi 23 janvier en mairie, en présence du fondateur du groupe Rambier, Jean-Pierre Rambier et de son directeur général associé, Romain Simard. Un premier marqueur sur une frise chronologique qui devrait mener à 2032, ponctuée de nombreuses démarches et instructions administratives, dont la négociation foncière. Lors d'un précédent conseil municipal, Nicolas Cartailler, interpellé par l'un des propriétaires à ce suejt, avait assuré avoir choisi l'option la plus avantageuse. Le dépôt du permis d'aménager est espéré d'ici la fin de l'année 2024, pour un lancement des travaux courant 2025. Mais que prévoit le projet de l'entreprise familiale, indépendante financièrement, à l'origine de la création de quelque 12 000 logements dans les départements des Pyrénées-Orientales, de l'Aude, de l'Hérault, du Gard, du Vaucluse et du Var ?

Priorité aux mobilités douces. • Plan d'architecte.

"Faire de cet espace un quartier désiré, désirable et durable", lâche modestement Romain Simard, sous ses faux airs de Gad Elmaleh. Mais le directeur général associé ne fait pas dans l'humour, il défend un quartier à l'avant-garde de la transition énergétique, environnementale et citoyenne, cela en connexion avec le centre-ville et les projets à venir parmi lesquels la création de voies partagées, de pistes et bandes cyclables, la réouverture de la gare de Remoulins et l'aménagement de son secteur. Ce sont environ 130 logements qui pousseront de terre - individuels libres, individuels groupés, primos-accessions, collectifs (bâtiment R+2), sociaux - dans une zone où la voiture se fera discrète, la priorité sera donnée à la mobilité douce. D'ailleurs le groupe Rambier offrira deux vélos pliables électriques par foyer.

Plan d'architecte.

L'aménageur prévoit également la plantation de 240 arbres, lesquels bénéfieront d'un arrosage, de même que l'ensemble des espaces verts communs, au moyen de cuves enterrées et circuits de distribution permettant la réutilisation des eaux de ruissellement. Toujours en matière d'eaux, mais grises cette fois-ci, le système Hydraloop sera imposé dans chaque habitation, nécessitant de la part des propriétaires un investissement de 4 000 à 5 000 €, "mais permettant une économie d’environ 50 % de la consommation par an", assure Romain Simart.

Empruntant au territoire du Pont du Gard sa romanité pour inspirer la trame des rues, la sobriété architecturale et l'ingéniosité des ombrages, ce quartier réservera une large place aux espaces publics, "40 % de la surface aménagée au lieu des 25% habituellement appliqués dans ce type de projets", souligne Raphaël Carbonneau, architecte de l'agence Robin & Carbonneau. L'objectif étant de créer un espace de lien social et de convivialité grâce à des équipements spécifiques : tables extérieures communes et barbecues collectifs, salle polyvalente, espace de coworking, ateliers partagés, ressourcerie, parcours sportifs, mini forêt urbaine.

Promenade paysagère au milieu des logements avec tables de pique-nique. • Plan d'architecte

Estimé à une dizaine de millions d'euros, ce projet mobilisera prioritairement les artisans locaux, à l'échelle de la communauté de communes. Une enveloppe de participation d'un montant 1,2 M€ sera versée par l'aménageur à la municipalité, "ce qui vous permettra d'aller chercher des subventions auprès de la Région, du Département et de l'État", a glissé Jean-Pierre Rambier, également maire de Saint-Jean-de-Cuculles, à son homologue remoulinois. "Pour faire évoluer des services qui n'ont pas bénéficié d'amélioration depuis très longtemps", a complété Nicolas Cartailler, défendant un projet mené en faveur de l'intérêt général. La concertation publique sera lancée dans le courant du premier semestre 2024. 

Stéphanie Marin

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