Capitale de la figue dans le Gard, jonché de ruelles authentiques toutes plus belles les unes que les autres et doté d'un riche passé historique, le village de Vézénobres ne laisse personne indifférent et attire bon nombre de touristes venus du monde entier. Pour découvrir ces cinq secrets, attention à vous, il faudra s'équiper de bonnes chaussures parce que ça grimpe !

1) L'hôtel de Montfaucon, dit "Maison d'Adam et Ève"

Édifié pendant la Renaissance en 1574 par la comptesse de Vézénobres, l'hôtel de Montfaucon est aussi connu sous le nom de "Maison d'Adam et Ève". Lieu désormais privé, il ne se visite pas mais peut être aperçu en se promenant dans la rue Basse. "On a la chance de voir la cour sans pouvoir rentrer à l'intérieur", commente le maire Sébastien Ombras.

Les touristes sont souvent surpris de la qualité et de l'entretien de cette maison. La façade est composée de colonnes et fenêtres à croisillons et à meneaux. La toiture de la tour de guet polygonal a été détruite en 1942 lors de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, mais le propriétaire actuel l'a recréée à partir d'un tableau du XVIIIe siècle avec l'aide du concours des architectes des Bâtiments de France. Le lieu est un des trois de la commune, classés au titre des monuments historiques.

2) Le château de Calvières, dit "le petit Versailles"

Le château de Calvières (ou de Bernis Calvière) a été modifié aux alentours de 1750 par Guillaume Rollin, ingénieur et architecte installé à Alès. Les origines du bâtiment datent de plusieurs dizaines d'années en arrière. Doté d'une très grande qualité architecturale, et d'environ un hectare de construction au milieu de seize hectares de parc, on l'appelle "le petit Versailles" ici, puisqu'il a à peu près la même conception architecturale, avec un bassin sur son entrée devant et un arrière que l'on peut voir du haut du village. Bâti sur un couvent, on y trouve entre autres un petit théâtre, restauré au début du XIXe siècle.

Tout comme l'hôtel de Montfaucon, c'est un château privé, donc il ne se visite pas. Très bien entretenu par la comtesse, qui ne lésine pas sur les travaux d'entretien annuel, elle possède du personnel qui entretient le bâti et le parc. "On a de bonnes relations, mais effectivement, il n'y a plus d'animation comme il fut un temps dans le château. On peut éventuellement le regretter, mais on respecte bien sûr le choix puisque c'est un château privé", déclare le maire.

3) La porte Sabran et son secret

C'est la seule des cinq portes fortifiées qui demeure encore à ce jour. La porte Sabran, construite au XIII siècle, porte la tour de l'horloge depuis le XVIIIe siècle. Ouverte en direction d'Uzès, elle était placée sous l'autorité de la famille du même nom, très connue en Provence et dans le Languedoc. Elle se situe à quasiment équidistance entre le temple et l'église. Elle cache un secret juste à côté, dans l'ancienne citerne, où se trouve le mécanisme originel de la tour de l'horloge, rénové par un des habitants. "Il a tout nettoyé et remonté ! Il peut montrer comment fonctionnait à l'époque le mécanisme de l'horloge", dévoile Sébastien Ombras. Un petit musée est d'ailleurs proposé à la visite au même endroit.

4) Il y a de l'eau partout à Vézénobres !

Oui, Vézénobres est rempli d'eau ! Il y a des résurgences d'eau, notamment sous les écoles. Une aubaine pour le maire et son verger pédagogique. D'abord, il y a un cheminement de l'eau qui a été fait récemment avec des panneaux et des informations sur les anciennes canalisations de Vézénobres jusqu'à la source de la Mayre, celle qui alimentait la commune. De la source de la Mayre, la moitié de l'eau allait dans celle de la Payre, qui servait à alimenter le château, le reste était à disposition de la population de Vézénobres. Pour les plus aventuriers d'entre-vous, il existe une randonnée de 4,6 kilomètres pour découvrir en profondeur ces richesses naturelles.

5) Le musée de la Figue et son nouveau parcours d'orientation

Il y a quelques semaines était inauguré le nouveau parcours d'orientation de la commune, par le président d'Alès Agglomération Christophe Rivenq, le maire de Vézénobres Sébastien Ombras, ainsi que la conseillère municipale et communautaire Liliane Allemand. Pour obtenir les plans du sentier, il suffit de vous rendre à la maison de la Figue, qui est aussi l'Office de tourisme du village, situé dans le château Girard, construit durant la guerre de Cent Ans.

"C'est plus sympathique de le faire en marchant et ça permet surtout de pouvoir regarder ce qui est autour de Vézénobres", conseille le premier édile. L'intérêt est à la fois de retrouver les bornes pour l'amusement, mais aussi de voir le milieu qui entoure la commune. "Ça a le gros avantage de compter à la fois le nouveau champ de foire que nous avons fait avec les jeux d'enfants et à la fois le village médiéval, tout comme une partie de la garrigue", ajoute-t-il.

Bonus : le secret du dragon

Au champ de foire, Vézénobres possède un dragon qui mesure 30 mètres de long, réalisé en collaboration avec des enfants de l'école et le concepteur, l'atelier Steinfeld basé à Monoblet, qui ne fait que des œuvres uniques, donc considérées comme des œuvres d'art. Mais en vérité, ce n'est pas qu'un dragon, c'est un dragon-phage.

Pourquoi ? Parce que c'est un mariage entre le dragon et le blastophage, comme l'indique le maire. "Le blastophage, c'est le nom de la petite guêpe qui pollinise les figues, donc, ça s'appelle un dragonphage et c'est celui qui a sauvé les figuiers de Vézénobres, des méchants qui voulaient nous enlever nos figuiers ou nous les voler". Voilà, vous en savez désormais un peu plus sur les mystères de ce village de toute beauté.