NÎMES La Ville de Nîmes poursuit les travaux de sécurisation des Arènes
Les travaux sont réalisés par les entreprises SELE (Restaurateur du Patrimoine MH), Atelier Bouvier (Restaurateur Sculpture MH), Atelier du Métal (Métallerie) et Hussor Erecta (Échafaudage).
À Nîmes et aux arènes en particulier il y a travaux et travaux. Plusieurs chantiers sont en cours. À l’extérieur on parle de la restauration du monument. Mais à l’intérieur il en va de la sécurité des visiteurs.
Dans le but de les protéger des pierres et des infiltrations d’eau qui dégradent le monument et qui tombent de manière aléatoire (pour les pierres), la Ville priorise le chantier de sécurisation des galeries de l’amphithéâtre romain afin de le rouvrir entièrement au public à la fin du mois d’avril, juste avant les Journées Romaines de Nîmes. En contrepartie, les travaux de restauration classique des travées vont s’arrêter fin février pour plusieurs mois.
Un chantier peut parfois en cacher un autre. Alors que les Nîmois devraient peu à peu voir disparaître l’échafaudage du chantier de restauration classique autour des Arènes, d’autres travaux vont s’intensifier à l’intérieur de l’amphithéâtre romain.
« Conformément à notre planning, la restauration des façades des travées 7 à 11, face au tribunal, va se terminer courant février. La moitié de la couronne aura alors été traitée. La Ville accorde désormais la priorité à la sécurisation du monument et de ses galeries », indique Mary Bourgade, adjointe déléguée à l’inscription Unesco, au patrimoine antique et à la coopération internationale décentralisée.
Ces travaux, menés depuis la fin de la feria des Vendanges, consistent à sécuriser, dans les galeries du rez-de-chaussée (galerie consulaire et galerie des entrées), des secteurs identifiés comme vulnérables et nécessitant une intervention rapide afin d’obtenir une protection conforme aux attentes d’un monument historique.
Dans la galerie consulaire, qui fait le tour des Arènes et jouxte l’entrée des vomitoires, les entreprises œuvrant pour la Ville vérifient notamment l’intégralité des pierres situées à plus de deux mètres. Elles remplacent ensuite celles qui, trop fragilisées par l’usure du temps et les infiltrations d’eaux pluviales, n’assurent plus la même stabilité aux plafonds ; ou posent des filets de protection dans les zones à moindre risque afin de prévenir d’éventuelles chutes, en attendant une restauration ultérieure.
Le plus complexe est de devoir agir dans des délais très contraints. Après une première phase de sécurisation en 2019 pour traiter les points les plus vulnérables, puis une seconde tranche début 2023 pour consolider la travée 15 (porte du toril et entrée logistique de l’amphithéâtre) en réalisant un portique métallique et en effectuant des greffes de pierres, cette nouvelle phase de travaux va s’étendre jusqu’à la fin du mois d’avril.
L’amphithéâtre sera donc prêt pour recevoir le spectacle historique des Journées Romaines de Nîmes, qui lancent traditionnellement la saison touristique. Les travaux reprendront ensuite, après la Feria des Vendanges 2024, pour achever la sécurisation du site. Le chantier de restauration classique des façades des travées, ne reprendra qu’à l’issue de cette dernière phase.
Comme l’an dernier, du fait de ces travaux, le Printemps de l’Aficion, qui aura lieu les 5 et 6 avril, se tiendra au Bosquet des Jardins de la Fontaine.
Le coût des travaux est estimé à 2,4 millions d’euros, dont 150 000 euros d’études. Portés en majorité par la Ville de Nîmes, ils sont subventionnés par l’État, la Région Occitanie, le Département du Gard et Nîmes Métropole, et sont suivis par le groupement de maîtrise d’œuvre chapeauté par l’Agence Goutal (Architecte en chef du Patrimoine), avec le Cabinet Asselin (économistes) et Équilibre Structure (Bureau d’études).