Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.08.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 1530 fois

ALÈS Pendant que le ministre visitait l'hôpital, les syndicats ont été reçus... et plutôt déçus

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, accompagné dans sa visite du centre hospitalier par le président de son conseil de surveillance, Christophe Rivenq, et le directeur par intérim, Pascal Westrelin. 

- François Desmeures

Bien que présents lors de l'arrivée du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, au centre hospitalier d'Alès, les quatre représentants syndicaux ont rapidement rejoint une salle de réunion où ils ont présenté leurs revendications. La collaboratrice d'Aurélien Rousseau a noté, ne délivrant que de maigres espoirs sur un sujet, la révision de la tarification à l'acte. 

Mobilisation syndicale, en septembre 2022, devant le centre hospitalier alésien • François Desmeures

Alors qu'Aurélien Rousseau commençait à saluer les élus qui l'attendaient sur le perron des urgences, dans la nuit de jeudi à vendredi, une de ses collaboratrices, Lucie Ligier (*), s'est dirigée vers les représentants syndicaux de la CGT et de FO. "Notre réunion a eu lieu dans une salle à l'opposée de la visite du ministre, témoigne Romain Sabran, de la CGT. On en a quand même profité pour lui faire faire un petit tour de l'hôpital." 

L'échange, ensuite, a duré "une trentaine de minutes avant que le policier ne vienne la chercher pour rejoindre le ministre", explique Tania Pasquelin, pour Force ouvrière (FO). "On a parlé de tous les dysfonctionnements, et elle a tout noté", souligne la déléguée FO. "Elle a pris nos doléances, confirme Romain Sabran, plutôt que d'échanger sur les projets. On a évoqué ce qu'il faudrait faire pour augmenter l'attractivité des métiers, parlé de nos conditions de travail, etc. Ce qu'on a déjà exprimé lors de notre conférence de presse du mois de juin." (relire ici) "On a parlé de tous les dysfonctionnements", poursuit Tania Pasquelin. Et essentiellement de la partie financière, de ce qui nous plombe, c'est-à-dire une dette exponentielle qui est passée de 2, à 5, puis 10, et aujourd'hui entre 14 et 15 millions d'euros. Ce qui bloque tous les projets, et même les besoins en formation des personnels."

"Sans doute une annonce, en septembre, sur la révision de la T2A, la tarification à l'activité"

Tania Pasquelin, élue FO du centre hospitalier d'Alès

"Il nous faudrait une rallonge, argumente l'élue FO, mais je me doute bien que c'est pareil pour tous les petits hôpitaux, quand le CHU de Nîmes est excédentaire." C'est pourtant sur ce volet financier que Lucie Ligier a évoqué un éventuel projet gouvernemental. "Elle a semblé dire qu'on aurait une annonce, en septembre, sur la révision de la T2A, la tarification à l'activité." "Elle nous a confirmé qu'un processus de réforme était engagé sur le sujet", abonde Romain Sabran. Mais elle ne pouvait en dire plus avant que le ministre ne l'annonce."

Reste la méthode, qui laisse un goût d'inachevé aux syndicats, voire plus. "L'échange était sympathique, Mme Ligier avait l'air de savoir de quoi elle parlait. Mais j'ai quand même l'impression, en restant poli, qu'ils nous ont parqués, qu'elle était là pour enregistrer...  et nous tenir à l'écart", relate Romain Sabran. Tania Pasquelin partage le sentiment "d'amertume face au mépris que le ministre a eu envers les syndicats, sans même venir nous saluer, alors qu'il saluait tout le monde. On a vu comment se faisait le dialogue social sous Macron..." Commentant la venue, ce vendredi matin, du ministre dans les couloirs de la clinique Bonnefon, entre un dépôt de gerbe à Nîmes et une réunion à Alès Agglo (dont il a quitté le président, cette nuit, à plus de 2 heures), Tania Pasquelin lâche : "Finalement, il va courir partout et n'aura parlé à personne". En tout cas, pas aux syndicats. 

(*) Lucie Ligier est conseillère pour les établissements de santé, dans le cabinet d'Aurélien Rousseau, depuis le 21 août. Elle était auparavantdirectrice adjointe du CHU de Dijon. 

François Desmeures

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