Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 14.04.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 534 fois

EXPRESSO 2,5 M€ à trouver chez les pompiers : les dessous d’un budget équilibré

Conseil d'administration du Sdis

Conseil d'administration du Sdis

- Pompiers du Gard

La semaine dernière, le budget 2025 du Sdis (Service départemental d'incendie et de secours) a été adopté à la majorité. Un exercice délicat, pour lequel il fallait combler un trou de 2,5 millions d’euros. 

Un budget voté à l’unanimité. Le président PS du Sdis et conseiller départemental du canton de Bagnols, Alexandre Pissas, n’est pas mécontent d’avoir fait voter, la semaine dernière, son exercice financier à l’unanimité avec les voix de la Droite. « L’exercice a été voté à l’unanimité ! En fonctionnement, il s’établit à 99,3 millions d’euros, et à 51 millions en investissement », s’est-il félicité. 

Derrière les chiffres, se cache une hausse des charges : cotisations retraites pour les agents (900 000 €), glissement vieillesse technicité (GVT), nouvelle obligation de cotisation mutuelle… Sans compter le coût de la formation des 100 pompiers volontaires recrutés en 2024, estimé à 1 M€. Face à cette pression financière, mairies et Département ont mis la main à la poche à hauteur de 1,4 million. Le reste a été compensé par 1M€ d’économies internes, pilotées notamment par le colonel Carret, directeur du Sdis, qui part à la retraite l’an prochain. 

Report d’embauche et baisse des vacations 

Parmi les diverses mesures, certaines sont plus ou moins consensuelles : 100 000 € de moins sur les fluides, une baisse de 400 000 € des vacations « à un moment donné, vers novembre ou décembre », glisse Alexandre Pissas ainsi que le report de certaines embauches, comme celle d’un capitaine (24 000 € par an) et d’un directeur des systèmes informatiques (55 000 €). Autre changement : les arrêts maladie ne seront plus remboursés à 100 % mais à 90 %. « Le Sdis a longtemps été la bonne patte. Les pompiers savent que nous ferons tout pour préserver leurs acquis sociaux. Mais ils ne pourront plus continuer à vivre comme avant », concède Pissas.

Il y a encore quelques années, un tel discours aurait probablement fait descendre les pompiers dans la rue, notamment ceux du syndicat Sud. Depuis l’arrivée de Nicolas Nadal, ex-secrétaire du syndicat Sud, à la direction du cabinet, le climat s’est-il nettement apaisé ? Reste à savoir si c’est le calme… avant le retour de flamme ? 

Coralie Mollaret

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