EXPRESSO À Nîmes, la visite pas si anodine du patron de La France insoumise...
Le député et coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, organise une réunion publique le samedi 16 novembre aux Costières. À 18 mois des élections municipales, la visite n’est pas si anodine…
Manuel Bompard, le retour. Après ses visites successives lors des campagnes électorales, la dernière en date remontant aux Législatives, le patron de La France insoumise sera de nouveau en visite à Nîmes, le 16 novembre. Rendez-vous est fixé à 17 heures, au salon Paul-Calabro, dans le stade des Costières. Selon l'un de ses partisans, « les Insoumis sont en campagne permanente surtout depuis la nomination de ce nouveau gouvernement. On utilise chaque levier pour montrer qu’Emmanuel Macron continuer de gouverner contre le peuple alors qu’il a perdu les élections législatives. »
La temporalité de cette visite permet de soulever quelques questions. Dans 18 mois se tiendront les prochaines élections municipales. Ici, à Nîmes, c’est le communiste Vincent Bouget qui incarne le leadership à Gauche. Opposant de la ville de Nîmes, il est aussi vice-président du Département chargé des sports. Récemment, il a lâché le secrétariat départemental du PCF pour se consacrer aux « affaires locales » nîmoises. Il y a quelques jours, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, a déclaré qu’il ne se représenterait pas « dans une élection avec LFI », estimant que cette alliance lui avait coûté son siège de député.
Le combat de l'union de la Gauche
Quelle sera alors la stratégie du PCF à l’approche des élections municipales ? « La France insoumise a demandé aux communistes de clarifier leur ligne pour savoir s’il y aura une alliance avec LFI », poursuit notre source. D’autant que chez certains Insoumis, on se méfie de la tentation d’hégémonie des communistes nîmois. Un sentiment renforcé par les derniers résultats aux Européennes et Législatives. La liste de l’Insoumise Manon Aubry s’était hissée à la tête de la Gauche, quant à Charles Ménard, il était arrivé en tête au second tour des Législatives à Nîmes.
À Nîmes, Vincent Bouget le sait, la désunion pourrait être un handicap : « Si nous n’arrivons pas à un rassemblement, ce sera nécessairement plus compliqué. » Pas sûr que Fabien Roussel et Vincent Bouget partagent donc la même ligne… « Si on veut changer les choses dans cette ville, il faut que l’on soit le plus ouvert possible. Je dis toujours lever le poing et tendre la main à tout le monde ». D'ailleurs, si Vincent Bouget ne pourra pas être présent à la réunion : « Je dois être à Alès pour le match de Coupe de France contre Beaucaire », il essaiera de rencontrer Manuel Bompard « un peu plus tôt », annonçant : « Mes amis communistes ont prévu d’aller à cette réunion. »