ALÈS Petite mobilisation de la CGT avant l'analyse des motions de censure
Entre 150 et 200 personnes ont manifesté ce matin, entre la sous-préfecture et la gare, sous des drapeaux de la CGT mais derrière la banderole de l'intersyndicale. En attendant les résultats des votes à l'Assemblée.
"Il ne faut pas abandonner, rien n'est perdu." Martine Sagit y croit encore. La secrétaire de l'union locale CGT d'Alès est fidèle au poste, devant les grilles de la sous-préfecture ce lundi matin. "On a vu, pour le CPE (contrat première embauche, NDLR), que la loi était passée mais n'a jamais été appliquée." À l'époque, la mobilisation de la jeunesse - première concernée par la loi - avait fait fléchir le Gouvernement.
"On est au bord de la victoire, estime Martine Sagit. Il faut que les gens acceptent de perdre deux ou trois heures de salaire, en se mobilisant, pour gagner quatre ans de vie. L'argent, dans cette réforme, n'est pas pris là où il devrait l'être." La leader syndicale évoque le "mépris" de la Première ministre, sa douleur de voir que c'est une femme qui s'est montrée aussi rigide, "à la Thatcher". "Ce qu'on a fait depuis le 49.3, on va le continuer vers les salariés, en leur disant que ce n'est pas le moment de lâcher. Le Gouvernement s'est désavoué lui-même avec le 49.3. Il ne faut pas abandonner ici."