Le mouvement est national, et le site de Bagnols n’y a pas dérogé : ce mardi matin, 74 salariés sur les 200 que compte le site d’Endel Engie de Bagnols se sont mis en grève, à l’appel de l’intersyndicale FO, CGT et CFDT.

Le but : peser sur les négociations annuelles obligatoires qui se déroulent actuellement, et qui ne se passent pas comme les syndicats l’entendraient.

« Chaque année on a un talon, c’est à dire une augmentation générale de 20 à 30 euros mensuels par salariés, et cette année c’est supprimé », explique Michel Chanel, représentant CGT. A la place, « un troisième mois plein de critères, avec une partie conditionnée, par exemple si vous êtes malades, vous perdez 25 % », poursuit le cégétiste. « C’est la carotte avec le bâton », résume Laurent Monier, lui aussi de la CGT, quand Jean-Michel Lafitau de FO dénonce « un manque de reconnaissance » de la direction.

A la place, l’intersyndicale propose un talon de 30 euros ou encore des augmentations individuelles de 0,25 % pour les ouvriers et les ETAM et de 1,25 % pour les cadres et assimilés. Des représentants syndicaux devaient rencontrer ce mardi la directrice générale d’Engie Isabelle Kocher, pour sortir d’un conflit social qui a vu des débrayages d’une heure par jour se produire sur les sites d’Endel Engie avant la grève. Une grève « qu’on pourra reconduire selon comment ça se passe à Paris aujourd’hui (mardi, ndlr) », prévient l’intersyndicale.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com