Avant le passage convenu par la signature, dans les locaux de la communauté de communes De Cèze Cévennes, le, maire de Barjac, Édouard Chaulet, et celui de Saint-Amboix, Jean-Pierre De Faria, ont fait visiter les points des deux communes concernés par la convention Petites villes de demain. À Barjac, "figée dans l'Ardèche comme le Contentin dans la Manche", selon son maire, la préfète a pu visiter la rénovation de l'école maternelle, et le serpent de mer de la salle d'évolution, qui servira aux écoliers pendant l'année et au village pendant les vacances. Un chantier qui a dû essuyer trois faillites d'artisans ou d'architecte et devrait être enfin prêt dans l'année. À Saint-Ambroix, garée devant la maison de santé pluriprofessionnelle, la préfète en a entendu l'avancée, avant de partir vers les ruelles du centre-ville pour voir une maison effondrée et la menace qui pèse sur le mur de soutènement, désormais étayé, qui glisse vers du bâti habité, sur la place Albert-Arnavielle.  

"Lorsqu'on est élus, il faut être ambitieux. Et avoir de l'espoir", a commenté Olivier Martin, président de la communauté de communes De Cèze Cévennes en ouvrant lmes discours d'avant signature. "Communaliste", Olivier Martin a dit s'être laissé convaincre par l'intercommunalité "car il y a ce qui peut se faire à l'échelle communale et à l'échelle intercommunale". Maire contraint de rejoindre De Cèze Cévennes, en son temps, Édouard Chaulet a tout de même souligné que les coopérations existaient avant - "et coûtaient moins cher" - notamment pour les ordures ménagères ou le regroupement scolaire. Olivier Martin s'est réjoui que la construction du dossier ait "permis des discussions au sein de la communauté de communes". Il a souhaité, à terme, intégrer des communes comme Molières-sur-Cèze ou Bessèges dans la revitalisation, alors que ces communes ont perdu leur quartier prioritaire de la ville. 

Et tandis que la conseillère régionale, Aurélie Génolher, s'est réjouie que le processus Petites villes de demain remettent "l'élu au centre de la vie du citoyen", la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, a listé les domaines dans lesquels intervient la convention. "Santé, habitat, économie et commerce, éducation et culture, transition environnementale... Je vous souhaite d'être aussi exemplaire dans la phase opérationnelle que dans la construction du dossier. Pour pouvoir se dire, dans quelques temps, ça en valait la peine." 

Comprise dans la convention, l'opération de revitalisation du territoire est ambitieuse. À Saint-Ambroix, elle porte la maison de santé pluridisciplinaire, sur les trois niveaux et les 2 200 m2 de l'ancien Ehpad. Au niveau intercommunal, une opération programmée d'amélioration de l'habitat va éclore. Des études seront également menées sur les mobilités en centre-ville, en lien avec la dynamique marchande des coeurs des deux villes, mais aussi le projet, propre à Saint-Ambroix, de plate-forme multimodale une fois la ligne ferroviaire Alès-Bessèges rouverte. Barjac prévoit des aménagements de place, quand Saint-Ambroix envisage un aménagement et une valorisation des berges de la Cèze. Dans le donjon de Barjac, une salle de musique et des archives devrait voir le jour, quaund Saint-Ambroix devrait recevoir une salle multisports et une médiathèque. 

De quoi créer de nouvelles centralités dans le département, pour ne pas que les agglomérations captent trop fortement les infrastructures. L'État participe ainsi financièrement à la dissémination des équipements et des bonnes pratiques.

Étonnamment, la transition environnementale n'intervient qu'en septième et dernier axe du dossier, mais comme axe transversal. "La désimperméabilisation, c'est assez tendance", a lâché la préfète en visitant l'école de Barjac. Quand le maire lui expliquait que l'école allait passer du fuel à l'électricité pour se chauffer. Le programme, lui, prévoit raisonnablement des rénovations thermiques de bâtiments publics ou d'installations de panneaux photovoltaïques. 

Anduze et Saint-Jean du Gard, à travers l'agglo d'Alès, devraient être le sprochaines Petites villes de demain à conventonner, après Le Vigan en avril dernier (relire ici).