ÉDITORIAL Du déterminisme social à la rue

Photo d'illustration
- DRAlors que le froid s'est installé dans le département depuis plusieurs jours, malgré la crise énergétique, nous avons la chance pour la majorité d'entre nous d'avoir un toit sur la tête et un chauffage prêt à fonctionner.
Ce n'est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Et encore moins pour une partie des habitants du Gard qui dorment dehors, quelques fois avec femmes et enfants. Un constat de misère, une incompréhension sociale d'un mal logement qui aurait du être réglé depuis longtemps. D'ailleurs, en 2017, un certain Emmanuel Macron avait pris l'engagement en ce sens, promettant qu'il ne voulait plus de SDF dehors. Un vœu pieux qui n'a pas été suivi d'effet. Encore à la fin de l'année 2022. Idem pour le candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy qui en 2006 voulait « qu'en deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. » On connaît le résultat. En 2016, le nombre total de personnes sans-abri recensées par l'INSEE s’élévait à 27 000 personnes en France (hors Mayotte et COM). Ce résultat est néanmoins entouré d’une marge d’incertitude importante, puisqu’en pratique les communes doivent recenser les sans-abri et le comptage dépend fortement des moyens et de l’implication des communes sur cette opération. La deuxième enquête nationale sur les SDF, réalisée par l'INSEE, fait froid dans le dos sur la triste réalité des parcours de vie de ces sans-abri. En 2012, plus de 10 000 personnes sans domicile ont été interrogées. L’objectif principal était de décrire de manière statistiquement fiable les profils et les trajectoires des personnes sans domicile, ainsi que leurs conditions de vie au moment de l’enquête. Le résultat est implacable : près de 25 % des sans domicile nés en France ont été placés dans leur enfance en famille d’accueil ou en foyer. Alors que la part de ces derniers rapportés à la population générale était de 2 à 3 %. Comment le système social français, loué partout dans le monde a pu laisser faire cela ? Et comment corriger le problème pour les prochaines générations ? En attendant, la préfecture du Gard a décidé de renforcer les mesures de son plan Hiver valable jusqu'au 31 mars 2023. Objectif : s'assurer que l'ensemble du parc d'hébergement d'urgence et des places hôtelières est pleinement mobilisé pour venir en soutien des sans domicile fixe ou encore des personnes dans la détresse présents sur le territoire. Le Gard compte à ce jour un peu plus de 500 places d'hébergement d'urgence, 214 places de pensions de famille, 22 places de résidence accueil et 358 places de résidences sociales. Sans oublier les 576 places d'intermédiation locative. Un nombre conséquent qui permet de répondre aux demandes urgentes et aux cas exceptionnels. Par l'intermédiaire notamment des associations, de la Croix-Rouge et du Samu social en alerte pour intervenir si besoin. C'est mieux que rien. Surtout quand on ne veut pas prendre le taureau par les cornes...
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