LOI TRAVAIL Dans la rue, les militants tentent de maintenir la mobilisation
Elus communistes et Front de Gauche, syndicats CGT, FSU, FO, Solidaires, jeunes anarchistes, comme le 9 avril dernier, ils étaient environ 600 à manifester dans les rues d'Alès ce matin. Un seul mot d'ordre : "Grève générale contre la loi travail".
Les journées se suivent et se ressemblent sans véritable élan. C'est en tout cas ce qu'on observe à Alès. Modeste, la ville avait réuni 2000 personnes le 31 mars dernier. Si le mouvement ne faiblit pas vraiment, il ne semble pas non plus ouvrir de nouvelles perspectives. Les nouveaux venus sont peu nombreux, et ceux qui font le plus de bruit sont les anarchistes. En période de vacances scolaires, les lycéens étaient quasi-absents ce matin. "Pour être émancipatrice, la mobilisation doit partir de la base, des travailleurs. Mais les syndicats ne sont pas d'accord entre eux et les salariés des petites entreprises ne descendent pas dans la rue. Il n'y a que très peu de grandes entreprises à Alès", observe Bernard Vire, de l'UL CGT Alès. Et de souligner : "Cette loi est la fin du code du travail. L'accord d'entreprise va passer au-dessus de la convention collective. C'est une grave régression".
Déterminé, le syndicat aime à rappeler que le mouvement de 2006 contre le Contrat Première embauche (CPE), avait "lui aussi", mis du temps à décoller. "Ça prend de l'ampleur, mais ça prend du temps", espère Bernard Vire.
Le 1er mai, jour férié, nouveau rassemblement à 10h30 devant la mairie d'Alès. D'après nos informations, le lycée Jean-Baptiste Dumas devrait être à nouveau bloqué à partir de lundi prochain. Le texte quant à lui sera examiné à l'Assemblée Nationale à partir du 3 mai. Pour l'occasion, une réunion publique aura lieu à la salle Adrienne Horvath de Saint-Martin-de-Valgalgues, avec Jean-Luc Gibelin, vice-président PCF de la Région. Enfin, "Nuit Debout" se poursuit tous les soirs sur la place de l'hôtel de ville alésien, même s'il peine à attirer du monde.