Lors d'une classe pratique de l'école taurine d'Arles, le 6 octobre dernier aux corrales de Gimeaux,  un jeune taureau a été tué dans d'atroces souffrances. Futur Asso qui a infiltré la journée relate qu'il a subi plus de 20 tentatives de mise à mort, "durant lesquelles les cris de douleur de l'animal ont fait écho dans l'arène." Comme en témoignent les images glaçantes dévoilées par l'association, le taureau est transpercé de part et d'autre de son corps. "L'épée entrant par le garrot et ressortant par le ventre, tandis que le public, aveuglé, continuait d'encourager les apprentis tueurs", dénonce Futur Asso. 

"15 minutes de souffrance interminable"

Cette classe pratique réunissait des participants des écoles taurines d'Arles, de Nîmes, de Béziers et d'Aire sur Adour. Richard Milian, ancien torero et gérant de l'école taurine Adour aficion a lui aussi essayé de tuer l’animal par dessus la barrière, en vain. "Après plus de 15 minutes de coups d’épées et de souffrance interminable, l'animal a finalement pu être achevé." Ces images choquantes ne semblent pas être une exception. En effet, lors d'un échange entre l'enquêteur de l'association et une spectatrice, celui-ci lui demande si c'était le premier taureau de l'élève. La femme répond : "Oui, et encore, il s’en est pas trop mal sorti."

De jeunes enfants dans l'arène

Outre l'extrême cruauté de cette scène, l'association dénonce la présence de nombreux jeunes enfants qui y ont assisté.  "Ces jeunes taureaux, sacrifiés au nom de l'entraînement, soulèvent de vives préoccupations sur la cruauté et l'inadéquation de telles pratiques dans une société moderne qui prône le respect des animaux, surtout qu’une proposition de loi a été initiée récemment pour interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans." La spectatrice indique d'ailleurs à l'enquêteur que les enfants peuvent débuter dès l'âge de six ans. 

Cette proposition de loi sera examinée le 14 novembre dans le cadre de la niche parlementaire du groupe RDPI (Renaissance). Futur Asso "appelle à une réflexion urgente sur l'avenir des écoles taurines et à une prise de conscience collective pour mettre un terme à ces pratiques inhumaines."