ARLES Le bus du Bio Tour fait une halte devant l'office de tourisme
Le bus vert du Bio Tour organisé par l'Agence bio est présent à Arles, sur l'Esplanade Charles-de-Gaulle, jusqu'à ce vendredi 18h.
Le fameux bus vert du Bio Tour de l'Agence bio s'est installé devant l'office de tourisme d'Arles depuis jeudi matin. Ce bus, qui sillonne les routes de France depuis le mois d'avril, a pour objectif d'informer et de sensibiliser le grand public à l'agriculture biologique. Diverses animations, quizz, dégustations, démonstrations et rencontres avec des agriculteurs sont proposées jusqu'à vendredi soir.
Des partenaires locaux sont également présents pour l'événement comme le producteur français de pommes Juliet qui présentait ses produits jeudi après-midi ou MediTerraBio, un groupement de paysans bio de Provence, qui proposait des dégustations en présence d'agriculteurs. "L'objectif est de participer à l'effort collectif et de faire connaître le bio, montrer qu'il y a des humains derrière les produits, et que ce sont des fruits et légumes de qualité", explique une membre de l'association.
Mobiliser les particuliers mais aussi les collectivités et les restaurateurs
D'après l'Agence Bio, la consommation de produits issus de l'agriculture biologique ne représente que 6 % des dépenses alimentaires des français. D'après le baromètre des produits biologiques 2024 pour l'année 2023 de l'Agence Bio, 54 % des français déclarent avoir consommé des produits alimentaires biologiques au moins une fois par mois au cours des douze derniers mois, soit une baisse de 6 points par rapport à 2022. Le prix reste le premier frein à la consommation de produits bio. Le marché du bio en 2023 est toutefois en hausse de près de 5 millions d'euros par rapport à 2022 en raison de l'augmentation des prix des produits alimentaires imputée à l'inflation, ce qui compense la diminution des ventes.
"Nous devons reprendre nos agriculteurs bio en main, à nous de les accueillir"
Laure Verdeau, directrice de l'Agence Bio, souligne que le bio redémarre dans quasiment tous les pays européens et que nous sommes les champions de surfaces bio à l'échelle de l'Union européenne. "Nous devons donc reprendre nos agriculteurs bio en main, à nous de les accueillir. C'est une agriculture d'intérêt général, c'est prouvé par l'INRAE, donc à nous de nous organiser citoyennement pour absorber leur production. Car l'agriculteur bio, c'est quand même celui qu'on aime avoir comme voisin..." Alors que 91 % des débouchés du bio résident dans la consommation des Français à domicile, elle estime qu'il est nécessaire d'inverser la balance et que les collectivités se mobilisent. Les restaurateurs sont également une piste à développer selon elle puisqu'ils "n'achètent même pas 1 % de leurs denrées alimentaires en bio."