NÎMES L’adjoint aux sports, Nicolas Rainville : « Il n’y aura pas de tournoi d’escrime cette année »
Mis en cause par la Société d’escrime de Nîmes, l’adjoint aux sports, Nicolas Rainville, l’assure : « Je n’ai pas de problème avec le président, c’est une question de moyens. »
Que se passe-t-il entre la ville de Nîmes et la Société d'Escrime Nîmoise ? Depuis plusieurs semaines, le président Fulcran Fezard et l’adjoint aux sports, Nicolas Rainville, échangent sur l’organisation (ou non) d’un tournoi international de grande envergure. « Je ne critique pas le maire, Jean-Paul Fournier, je sais qu’il nous soutient. Aujourd’hui, c’est l’adjoint aux Sports, Nicolas Rainville, qui fait un peu d’excès de zèle… », déclare le président.
La Société d’escrime de nîmes est la plus ancienne structure sportive de la ville, fondée en 1883. Elle regroupe actuellement 180 licenciés. Cette année, en accord avec la Fédération Nationale d'Escrime, Fulcran Fézard souhaitait organiser un tournoi attirant plusieurs centaines d'athlètes, dans le but de promouvoir l’escrime et de sensibiliser les jeunes à la pratique sportive. Problème : « Il n’y aura pas de tournoi d’escrime cette année », indique Nicolas Rainville, joint par téléphone.
Mis en cause, l’adjoint aux sports se défend : « Je n’ai pas de problème avec le président, c’est une question de moyens (...) Je me suis toujours battu pour l’escrime, en demandant une subvention exceptionnelle de 10 000 € après la crise sanitaire ou encore, il y a trois ans, pour les 80 000 € nécessaires à la Coupe du Monde de handisport ! » Entre le refus de la mairie et la demande de l’association, plusieurs semaines se sont écoulées. Les échanges ont parfois été vifs, ce qui n’a, semble-t-il, pas facilité la communication.
Rendez-vous l'année prochaine ?
« Pour ce tournoi, l’association nous a demandé 50 000 €. Ce n’était pas prévu dans le budget. Comme pour la Coupe du Monde, il faut demander une subvention exceptionnelle bien à l’avance, dès juillet », poursuit Nicolas Rainville. Cet argent, « je ne l’ai pas », répond l’adjoint, argumentant : « Le maire et le directeur général des services m’ont dit que nous n’avions pas les finances. Et puis, il n’y a pas que l’escrime… En ce moment, je peine même à boucler mon budget pour les 800 écoliers de la Semaine des Antonin ! »
L’adjoint aux sports donne rendez-vous à la Société d’escrime « l’année prochaine, cela nous laisse le temps de nous préparer bien en amont ».