GARD La députée Dumas (PS) dézingue les mesures de la droite
À l'occasion des débats pour la Primaire Les Républicains, une trentaine de députés PS (dont la Gardoise Françoise Dumas) consigne la tribune « Le programme commun de la droite menace la république sociale » (Libération). Un texte qui réanime le clivage droite/gauche.
Un programme « libéral », « anti-social » mais aussi « inégalitaire » et « autoritaire ». Voilà la kyrielle d’adjectifs employée par une trentaine de députés PS pour qualifier les mesures de la droite, déclinée par les sept candidats de la Primaire Les Républicains. Dans ladite tribune, les socialistes font une entrée en matière sous le signe de l’ironie, assurant qu’à chaque émission, « les téléspectateurs ont l’impression d’assister à un conseil des ministres de 1986, 1993, 1995 ou 2007 ». De quoi rhabiller certains prétendants à l’Élysée pour l’hiver… Rappelons qu’Alain Juppé, favori des sondages, a été nommé ministre délégué du budget dès 1986 dans le gouvernement Chirac.
Social et économie
Désireux « de comparer leurs intentions et nos réalisations », les parlementaires soutiennent que la droite veut « abroger » les « droits nouveaux que nous avons créés au cours de ce quinquennat » : le compte pénibilité ou le tiers-payant généralisé. Plusieurs candidats Les Républicains aspirent également à « repousser, à 64 ou 65 ans, l’âge légal de départ à la retraite ». Une conquête « plus ancienne, inscrite par des luttes et des lois au cœur de notre modèle social », poursuivent-ils.
Sur les questions économiques, la gauche s’étrangle (sans surprise) à l’idée de rentre « dégressives » les allocations-chômage et de remettre en cause les 35 heures, instaurées par Martine Aubry (2000), alors ministre des Affaires sociales sous Jospin. L'abrogation de la durée légale du temps de travail avait, rappelons-le, traversait l’esprit de l’ex-ministre de l’Économie, Emmanuel Macron… Enfin, le sempiternel clivage autour de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) demeure, à l’instar de la taxation des revenus du capital alignée sur celle du travail qui fait particulièrement tousser à droite.
Fonction publique et écologie
Le sort des fonctionnaires qui, d’accoutumé, ont le coeur à gauche, est également évoqué : « à droite, leur projet est de démanteler les services publics. À quoi, sinon à sa casse, conduirait un programme supprimant – selon les candidats – entre 200 000 et un million de postes dans la fonction publique ? (…) Nous, nous avons créé 60 000 postes dans l’Éducation nationale – 80 000 avaient été supprimés sous le quinquennat Sarkozy…».
Enfin, les députés mettent l'accent sur l’écologie, fustigeant « l’absence totale » de ces préoccupations dans les débats. Et d’affirmer qu'un « retour de la droite serait un retour en arrière pour le climat et l’environnement ». L’électeur ainsi prévenu ne pourra pas dire « qu’il ne savait pas », martèlent ces socialistes. Que la campagne commence !
CM